Ce matin, j’allais porter ma fille à l’école et puis les stationnements étaient plus vides qu’à l’habitude, il y avait un policier de plus qu’à l’habitude, parce qu’hier, en pleine nuit, il y a eu des rumeurs concernant une attaque ce matin à l’école de ma plus vieille… Rassurant hein?

Tsé, tu veux te dire que ça pourrait arriver chaque jour, qu’on ne peut pas vivre de peur et rester enfermés toute notre vie, juste au cas, mais sibole que ce matin, ça me tentait moyen. J’avais une petite boule dans le ventre en la laissant à la porte, en me disant : “mettons que quelque chose arrive, je vais m’en remettre?”

NON… Juste non!

Pourquoi je l’ai laissé à l’école me direz-vous? Autour de 7h15, on a reçu un deuxième message nous prévenant que la police a mené une enquête pour trouver la personne derrière ce compte et il s’avère que ce n’est pas un étudiant de l’école, de 1, et de 2, selon l’enquête, ce n’était pas une menace sérieuse et inquiétante… C’est pourquoi il y avait seulement quelques policiers de plus.

Je peux vous jurer que j’écris à ma fille aux 30 minutes. Elle n’est pas super à l’aise non plus (quoi qu’avec raison, ça serait la même chose pour moi), et l’école est beaucoup plus vide, c’est vraiment frappant le nombre d’absences aujourd’hui. Elle me disait qu’il devait manquer une trentaine d’étudiants en éducation physique. Ils étaient une quinzaine. Bon, dans un autre ordre d’idées, j’ai fait un méchant saut quand j’ai su que son groupe est si gros (avouez?), mais ça donne le ton à la journée.

En lien avec cette journée, ici, ils ont des pratiques de feux, évacuations, etc. mais au secondaire (du moins, pour notre commission scolaire), ils doivent faire une pratique de lockdown 1 fois par mois. Le lockdown, c’est dans le cas où il y a une menace active sur le campus.

La première fois, elle m’a raconté qu’elle était à l’extérieur pendant son cours d’éducation physique, et ils devaient rapidement se rendre à l’intérieur et tout le tralala. Je lui ai demandé si elle savait que c’était une pratique au départ et elle a dit non. J’étais curieuse de savoir ce qu’elle pensait de ça et elle m’a dit : maman, on est aux États-Unis!

Ouin… Je sais que ça arrive partout, mais ce matin, en me disant que ça peut arriver partout, que des menaces, ça peut être n’importe quoi, en même temps te revient la nouvelle de la semaine dernière concernant le jeune homme de 15 ans qui a tué 4 personnes dans une école, alors tu te dis que oui, c’est vraiment possible, et je trouve que ce n’est peut-être pas si exagéré d’avoir une boule dans le ventre ce matin.

Bonne fin de journée!