Oui, toutes les raisons sont bonnes… pour ne pas partir!
Nous avons parlé de ce sujet récemment avec des amis québécois qui nous visitaient et comme mon brouillon traînait depuis quelques mois, je l’ai mis à jour à la lumière de notre conversation.
À l’annonce de notre départ, nous avons eu de nombreux commentaires du genre « si je n’avais pas ma famille tout près, j’y serais », « si je n’avais pas d’enfants, j’y serais », ou bien « bah, vouloir y être, ça serait fait ». Bon, mettons une chose au clair pour commencer, entre le dire et le faire, y’a une méchante marge…
Nous avons aussi reçu des commentaires réconfortants du genre “wow, vous êtes courageux” ou “moi, je ne serais pas capable de vivre loin comme ça, c’est tout un changement ». Ces encouragements m’ont été bien utiles dans certaines périodes, et encore aujourd’hui.
Je compare ce changement à tout autre changement, que ce soit la carrière, des enfants, l’achat d’une maison, etc. Il y en a des plus faciles, j’en conviens, mais ça reste qu’un moment donné, si nous sommes insatisfaits ou avons envie d’un changement, il faut faire le saut un jour ou l’autre, avec le bon et le mauvais que ça amène.
Comprenez-moi bien, je suis loin de faire la morale. Je ne suis à la place de personne, et je ne prétends pas que vos raisons ne sont pas bonnes. Je suis aussi d’avis qu’il y a forcément des situations moins pratiques que d’autres, mais je me demande si beaucoup de ces « si » ne sont pas des raisons pour ne pas partir ou parce que nous n’avons pas envie tant que ça de le faire, tout simplement.
Les commentaires négatifs dont je parle un peu plus haut, c’est pour amener le fait que ça m’a donné toute une claque dans le visage. Alors si nous décidons de partir, est-ce que ça veut dire que nous n’avons aucun souci pour notre famille qui sera loin? Est-ce que nous minimisons l’impact du changement imposé à nos jeunes enfants? Ça a semé le doute dans mon esprit, mais au bout du compte, non, ce n’est pas que ça! C’est l’envie de vivre une aventure, d’ouvrir nos horizons, de vivre pendant que nous sommes en vie, tout simplement.
Au fond, ça change une vie, ce n’est pas une décision facile à prendre. Dans le cas d’un déménagement, ce n’est pas un road trip; c’est une nouvelle routine, un nouveau mode de vie. Ça vient avec des bons côtés, et oui, nous sommes conscients des désavantages aussi.
C’est un beau forfait tout-inclus cette histoire-là!
Si je me permets d’en parler de cette façon, c’est que j’en ai fait l’expérience, et je suis curieuse d’entendre vos expériences. J’ai moi-même lancé à plusieurs reprises que j’aimerais déménager au Mexique pour ma retraite alors que je ne le ferai probablement jamais…
À l’annonce de notre départ, j’ai été étonnée de toutes ces personnes qui étaient prêtes à faire le changement, qui auraient tout donné pour être à notre place. J’ai dit, moi aussi, la majorité de ces commentaires haut et fort avant l’officiel “OK, on se lance et advienne que pourra!”
Malgré notre bon vouloir, on ne quitte pas pour les États-Unis (du moins dans notre cas) par une simple envie d’y aller. Ce n’est pas une décision qui a été facile à prendre, il y a beaucoup de procédures et d’attentes interminables, mais je peux dire qu’aujourd’hui, je suis heureuse de l’avoir fait! Vous avez le goût de vivre cette aventure? Je vous encourage!
Si vous en avez profondément envie, faites des démarches, tentez et osez. Ne faites pas que le dire, posez des gestes, aidez le destin à mettre ce changement sur votre route.
Oseriez-vous? L’avez-vous déjà fait? Avez-vous des regrets, de l’avoir fait ou de ne pas l’avoir fait? J’aimerais vous entendre!
Bonne journée,
Jenny
Great blog! I moved from Montreal tp Los Angeles in 1996. I came to LA to work in multimedia / e-commerce. no regrets. Love LA lifestyle, healthy food, chill and my new life. You are right it take guts to do it. lot’s of people talk and dream of California lifestyle. Not so many have the courage to move out and stay. Yes, it can be difficult for all the things you mention in your blog. I love my life here. If someone is thinking of moving to California with possibilities. Do It!
Wow! J’aurais dû fouiller avant pour trouver ton blogue. Je suis là ou tu étais il y a cinq ans. Je demeure à Boischatel, j’ai un garçon de 16 mois et un mari qui peut avoir un emploi en Californie. On doit décider en fds voir ce qu’on fait. Il pourrait travailler remote de la maison jusqu’à ce que j’ai un Visa (environ an). Dès que je l’ai par contre, pas le choix faudra quitter notre notre cocon de ouate réconfortant pour l’inconnu, car c’est le deal qu’on a avec la compagnie qui veut engager mon chum. Ouf beaucoup de questions et comme tu dis c’est facile de trouver plein de raisons de ne pas faire le saut. Mais pourquoi ne pas faire le saut? Arrrhh!! Si tout était simple, ça serait facile, mais quand tu es au pied du mur, c’est la que ça se corse, car c’est facile dire, ah oui je partirai demain matin pour la Californie, mais c’est pas aussi simple que ça. Me semble que je te parlerai pendant des heures.
Je te comprends totalement. Ça m’a pris beaucoup de temps à me décider, faire mûrir l’idée, l’assumer, mais ça reste que ça fait peur quand même. N’hésite pas à m’écrire si tu as des questions ou juste le goût d’échanger. Je suis sur Facebook @jennyencalifornie, ou tu peux m’écrire en privé à l’adresse jennyencalifornie@gmail.com
Au plaisir!
Quel beau texte, encore une fois! Tu écris bien, chère Jenny! Et maintenant, quel projet te tient à coeur? Quel défi oseras-tu relever parce que tu en as vraiment envie? Je sens qu’il y en a plusieurs! Je t’encourage à tous les réaliser! Tu es très inspirante, ma belle amie! Merci!
Toute une question toi ce matin! Je te dirais que premièrement, j’aimerais réussir à ne pas baser mes choix selon ma crainte de la réaction des gens, mais plutôt par la passion qui m’habite (si ça se dit). Et finalement, à la suite de ton commentaire, j’ai sorti mon appareil photo et j’ai avancé mon projet… 🙂
Bonne journée mon amie!
Heureusement que vous l’avez fait car sa nous permet de te lire. Merci!
Je n’aurais su mieux dire! J’ai recu beaucoup de commentaires similaires moi aussi lorsque nous avons pris la decision de partir il y a deux ans et demi. Je crois que lorsque l’on prend une telle decision, il faut etre prets a faire face au jugement de certaines personnes, pour qui les priorites sont differentes dans la vie. Certains de nos amis soupent avec leurs parents tous les dimanches soirs, et ne font que tres peu de voyages car ils investissent sur leur maison et leur beau grand terrain…nous, c’est une a deux fois par an que nous voyons nos familles, nous vivont dans un petit appartement car c’est ce que nous pouvons nous payer en vivant dans Orange County, mais nous faisons 4-5 voyages par annee, sans compter que nous n’avons pas fini de tout decouvrir les beaux endroits autour de nous en Californie, a quelques heures de route a peine. Je trouve que ce sont deux tres bons choix de vie, seulement ils sont differents et dans notre cas c’est le deuxieme scenario qui nous convient le mieux.
Ton texte m’amene egalement a penser a un autre commentaire que j’entends tellement souvent! C’est “maudit que vous etes chanceux de vivre ce que vous vivez!”. Pardon ? Chanceux ? Je sais que ce n’est pas pour mal faire que les gens disent cela, mais s’ils savaient comment rien de tout cela n’a rien a voir avec la chance. Comme tu le mentionnes si bien Jenny, tous les sacrifices et les efforts que nous avons du faire, l’anxiete que ca peut apporter parfois (notamment pour les questions d’immigration et de permis de travail, et chaque fois que nous devons repasser la douane pour rentrer aux US apres un sejour au Canada!), toutes les remises en question, tout ce que nous avons du laisser au Quebec…Nous avons abandonne grande maison et grand terrain, laisse derriere nous emplois stables avec de larges banques de vacances, un gros cercle d’amis et familles. Beaucoup de gens disent qu’ils aimeraient etre a notre place, mais bien peu feraient tout ce que nous avons fait pour arriver ou nous sommes. Quoiqu’il en soit, tous ces sacrifices en valent tellement la peine, et tout comme toi, j’encourage tous ceux et celles qui ont ce profond desir de vivre une experience semblable de FONCER!
On n’a qu’une vie a vivre!
Merci de ton commentaire! Je reviens sur ton “vous êtes chanceux de vivre ça”. Comme tu dis, ce n’est pas pour mal faire, mais je compare ça avec une compagnie qui obtient du succès. C’est facile de se projeter là-dedans, mais est-ce qu’on ferait les sacrifices pour y arriver? Probablement pas moi en tout cas! Et maintenant que le succès est là, ça nous fait oublier les 2-3 années, et peut-être plus, de journées moins glorieuses et plutôt difficiles. Un entrepreneur saurait nous le dire 🙂