Au moment où j’écris ces lignes, l’été 2020 est terminé. Alors que notre plan de départ pour cet été était d’aller à Québec pour célébrer l’anniversaire de mon chum, les filles avaient demandé à y rester quelques semaines de plus sans nous, tellement elles avaient aimé l’expérience de l’été dernier.
Mes enfants sont allés passer quelques semaines à Québec, sans nous! YEAH!
Oui, Jenny la nerveuse, l’inquiète, la planificatrice en chef, control freak, angoissée… j’avais réussi à lâcher prise l’été dernier. Et pas à peu près, c’était du « all in » point de vue faire confiance en la vie.
// Bon, j’ouvre une parenthèse
Vous savez quoi? Après un temps à consulter, tu viens qu’à te dire : ben tabouerre, ça vaut la peine de travailler sur soi parce que ça donne des résultats. Haha! Et comprenez-moi bien, quand je parle de faire confiance, c’est face à moi-même, vraiment loin d’être un manque de confiance envers les personnes qui allaient s’occuper de mes filles. J’ai plutôt appris, ou fini par comprendre, qu’un manque de confiance en soi amène des réactions qui dépassent le raisonnable. Du genre, “jamais je n’enverrai mes filles à l’extérieur pour une semaine parce que je panique juste à l’idée que quelque chose arrive.” Tu sais, quand tu as peur, tu manques de confiance, tu tentes de tout contrôler… expérience vécue gang, pendant des années. Si quelque chose arrive et que tu es en contrôle, tu pourras taper sur ta propre tête, c’est rassurant!
Je prends quelques minutes pour vulgariser mon expérience… Tout contrôler me donnait l’impression d’avoir un certain contrôle sur moi-même (haha, dans tes rêves la grande). En fait, ça m’a plutôt permis de réaliser que je reportais mes projets personnels et que j’étais moins ouverte ou spontanée avec les autres par manque de confiance.
Et je ne parle pas de contrôle négatif à tenter de contrôler les faits et gestes des autres, mais contrôle à tout essayer de prévoir, tout organiser pour tout le monde, prévoir des horaires pour des choses inutiles, de ne pas aimer l’imprévu parce que ça donne beaucoup trop le vertige, etc. Vous vous reconnaissez? N’abandonnez pas, ça se soigne! Haha! (petit ajout, je viens tout juste d’écouter un psychologue qui a dit exactement ce que je voulais dire : Une personne anxieuse tente de contrôler l’environnement pour se rassurer elle-même.)
Bon, maintenant que j’ai fait le tour du sujet sur mes propres insécurités (merci de votre écoute si attentive), je poursuis mon article.
Bon, je ferme la parenthèse //
Mes enfants sont allés passer 5 semaines à Québec, avec la famille, sans nous. Mon conjoint et moi étions seuls à la maison pour les 3 premières semaines. Le rêve! Je suis ensuite allée passer 2 semaines à Québec voir la famille et les amis et revenir à la maison avec mes enfants.

L’expérience a été superbe pour tout le monde. Nos deux familles ont profité des enfants à Québec. Mes filles ont adoré se promener et vivre différentes activités que nous ne faisons pas ici, mais étrangement, avec lesquelles j’ai grandi (par exemple jouer avec cousins et cousines, aussi simple que ça, ou bien faire du 4 roues dans le bois… le bonheur).
De notre côté, ça nous a permis de faire bien des plans, ou peu de plan, mais sans avoir à se soucier des enfants. Ça, ça n’arrive vraiment pas souvent. En étant sans famille proche en Californie, c’est d’autant plus rare. Pas que je me plaigne, parce que c’est un choix conscient que nous avons fait, mais on en a tellement profité que quand les filles nous disaient vouloir retourner l’été prochain, j’avais pratiquement déjà le doigt sur le piton pour réserver les billets d’avion.
Sérieusement, je suis certaine que ça été bon pour les enfants de vivre ces expériences sans nous, leurs parents. Nous, de notre côté, on en a profité pour faire un petit voyage à Los Cabos (come on, c’est juste à 2h de vol… :)), nous sommes aussi allés quelques jours à Temecula (Vignobles, dégustation de vin au programme) et à la maison, juste de n’avoir personne à s’occuper, c’était vraiment reposant.
Ça a permis à nos filles de vivre leur vie de québécoise pendant quelques semaines. Ceci dit, la vie ici n’est pas à l’opposé de ce que nous vivons au Québec mais ça reste que notre situation est différente. Nous n’avons pas de terrain privé, aucune piscine, aucune famille à proximité, aucun 4 roues et terre à bois. Au Québec, nous avions accès à tout ça, nous avons aussi grandi avec ce modèle de vie, et ça me faisait plaisir que mes filles le vive pour quelques semaines. C’est loin d’être pénible ici; c’est juste différent. Moi, je connais ces deux types de vie et j’apprécie que mes filles puissent les connaître. Arrivées ici à 5 ans et 2 ans, ce n’est pas ancré en elles comme pour mon conjoint et moi.
C’est peut-être une nouveauté pour moi de laisser partir mes enfants plus d’une nuit, mais si vous avez la chance de le faire, si vous avez des parents et beaux-parents merveilleux comme les miens, faites-le! Ce n’est que du positif.
Tout le plaisir a été pour nous de pouvoir nous occuper de vos deux filles et de t’avoir parmi nous pour les deux dernières semaines. Si tout va bien, on se reprendra l’été prochain, si les filles sont toujours partantes pour revenir XXX
Oh oui! Je suis pas mal certaine qu’elles seront encore partantes. Elles en parlent déjà 🙂
Je trouve que tu ne manques pas de confiance en toi, Jen, pour partir vivre une nouvelle vie au loin avec deux jeunes enfants comme tu l’as fait. Il faut avoir une méchante confiance en soi et en ses capacités. Tu es bonne!
Ha ben c’est vraiment gentil ça. Mais j’ajouterais, me connaissant, j’ai fait ça parce que j’étais sous les ailes de mon homme. Dans le fond, je n’aurais jamais fait ça s’il n’avait pas été là. Je pense que je n’avais pas confiance, donc je ne pouvais que le suivre, tu vois le genre? Ça été toute une perte de contrôle, mais tout autant je suivais… et donc je faisais confiance à mon chum, si on veut voir le positif ;o) Ceci dit, maintenant je me rend compte que j’ai plus confiance, donc je vois ça différemment. Et je ne regrette pas non plus!