Je commencerais en disant que depuis 2003, nous sommes adeptes de voyage dans les Caraïbes. Plus ça allait, plus on se disait qu’un jour, on aimerait bien vivre où il fait plus chaud. Mais, être en vacances au Mexique et y vivre, ça doit être 2 univers complètement différents.
Après la perte de 2 collègues et amis, mon chum m’a dit : “ça serait peut-être le fun de déménager en Californie, on ne sait pas ce qui peut nous arriver, pourquoi pas en profiter si on a l’occasion”. Et moi, éternelle angoissée, de dire : ha oui? Vraiment? Et ça y est, je paniquais (oui, je panique rapidement, mais c’est quand même tout un changement ça). C’est une avenue que bien des gens peuvent envisager, mais entre le penser et le faire, y’a une MÉCHANTE marge je vous jure!
C’est tout simplement comme ça que c’est devenu plus sérieux. Je dois dire que l’élément déclencheur a été mon chum. Je rêve de bien des choses, mais j’ai très peur de les mettre à exécution… donc je ne serais probablement pas ici si ce n’était que de moi.
Ça a pris bien des mois avant de me décider, de peser le pour et le contre, etc. Nous avons même fait un voyage en Californie question de voir les environs.
Ensuite, il faut attendre, attendre, attendre. Ne vient pas travailler aux États-Unis qui veut quand ça lui tente (moi, comme photographe, je serais probablement encore à Québec) Quand mon chum a eu son offre d’emploi, on a commencé toutes les procédures légales pour qu’il puisse traverser les États-Unis comme employé.
Je me souviens qu’une fois avoir pris la décision de déménager, on attendait les réponses et l’attente est interminable. C’est une décision si difficile à prendre (je parle pour moi évidemment), que je me suis dit : si ça ne fonctionne pas, je veux un gros changement, je ne me suis pas stressée à ce point pour finalement rester ici. Notre plan était donc de vendre la maison, partir quelques mois et reprendre notre routine après quelques mois d’évasion. C’était très vague parce que les chances que ça ne fonctionne pas, rendu à ce point, étaient bien minces.