Vous vous souvenez de ma plus vieille, qui a eu 5 ans quelques jours après notre arrivée? Elle aura 9 ans après Noël, ce qui sonnera par le fait même nos 4 ans en Californie.
J’écris cet article en son honneur aujourd’hui, parce que je suis une maman très fière.
Elle a commencé la maternelle 9 mois après notre arrivée, avec un gros « 0 » d’anglais en poche. Ouep, ça commence bien l’entrée à l’école pour une petite puce… elle ne comprend rien de ce que les amis disent ni rien de ce que l’enseignante demande. Malgré toute sa discrétion, la rentrée scolaire semblait lui plaire.
Au mois de septembre de chaque année, les enfants inscrits anglais langue seconde font un test de classement. Tout juste avant la maternelle, elle avait un résultat de 0 (évidemment ce n’était pas une surprise). L’an dernier, en septembre 2014, elle faisait officiellement son dernier test! Elle a réussi le test en entier (elle doit avoir un résultat assez élevé dans les 5 catégories évaluées) et elle a été classée au même titre qu’un anglophone.
Pour elle, ça ne semble pas être une si grande victoire (de par sa réaction qui était plutôt neutre, on est discret ou on l’est pas). Pour elle, et c’est de la pure spéculation, c’est probablement le naturel des choses, comme si c’était normal qu’elle doive apprendre une autre langue je suppose, mais pour maman et papa, c’est un grand accomplissement.
Oui, je suis d’avis que les jeunes enfants sont dans une phase de développement parfaite pour apprendre une autre langue, mais je n’en demeure pas peu fière. Elle aurait pu se refermer et avoir beaucoup plus de difficulté, autant avec l’apprentissage de la langue, mais aussi de la matière. Au contraire, elle a été forte, elle est toujours forte et c’est ce dont je suis reconnaissante!
Je reviens souvent sur le fait que ça été notre décision de parents de les déraciner et de les dépayser complètement, alors je vous jure que j’ai savouré chaque seconde à la remise du certificat qu’elle a eu à la fin de sa deuxième année scolaire.
J’étais très heureuse de dire aux quelques parents curieux qui me disaient : « ben voyons, je ne savais pas qu’elle parlait une autre langue » ou bien « hein, l’anglais n’est pas sa première langue? ». Ben bâtard (je m’emporte, mais ce n’est que du bonheur), non seulement ce n’est pas sa première langue, mais à 5 ans, elle n’avait à peu près eu aucun contact avec cette langue!
Mon coeur de mère était gonflé à bloc, rempli de bonheur, de soulagement, de fierté, de confiance et de tout ce que vous voulez de positif, je suis certaine que je suis passée par toute une gamme d’émotions pendant cette assemblée! Je suis très fière de notre langue française, et aussi fière que mes filles ne perdent pas cette langue.
Bravo ma chouette!