Cet article a été écrit en 2013 et en faisant le transfert de mon ancien blog, je me suis dit que ça pouvait encore être pertinent.

**Ces informations concernent cependant notre expérience en 2012. Peut-être que certaines procédures sont différentes!**

 

Crédit financier

En arrivant ici, c’est comme si on repartait à zéro. Aucun crédit pour acheter quoi que ce soit, ce qui veut dire des dépôts partout.

Pour vous donner un exemple, nos premiers cellulaires coûtaient seulement 80$ (on était loin d’un téléphone intelligent) et nous avons dû donner 1000$ de dépôt. Ouah! Même chose pour la location d’appartement. En plus de donner un dépôt de 600$ comme tout le monde, nous avons dû donner 500$ de plus.

Des petites dépenses imprévues dans ce genre, ça vide un compte en banque assez rapidement mes amis, je vous le jure 🙂

Notre première carte de crédit était de 300$, mais nous devions avancer les sous…

Contrairement à ce que j’imaginais, ce n’est pas seulement parce qu’on déménage aux États-Unis. Il semblerait que les gens qui reviennent ou arrivent au Québec ont des restrictions semblables… Notre crédit se bâtit au fil des années et malgré que le crédit soit excellent au Québec, malgré que le compte en banque ne soit pas inquiétant, on nous fait tout simplement ZÉRO confiance 😉

Un petit truc, essayez d’avoir une carte de crédit d’un magasin (dans notre cas, Old Navy a été notre sauveur). Habituellement on tente de fuir ces offres, mais c’est la seule qui nous a été accordée alors on a sauté dessus. Ça nous a éventuellement amené à des offres de carte bancaire comme nous le voulions.

Ha oui, pour les autonomes de ce monde, quand je parle de faire “notre crédit”, j’exclus la personne qui écrit. Mon conjoint m’inclut dans tout ce qu’il a, ce qu’il fait, mais je n’ai aucune autorisation, je ne peux ouvrir aucun compte, faire des changements, etc. Selon votre nouveau statut aux États-Unis, vous pourriez ne plus être autonome financièrement et il faut s’y préparer. Au fil du temps, je me suis habituée.

Quand tu appelles quelque part et que la compagnie te dis :

“Ouin, mais il faudrait parler à votre conjoint parce que vous ne pouvez pas modifier la demande.”

“La demande est acceptée, mais je ne pourrai rien activer avant d’avoir parlé à votre conjoint.”

“Il faudrait que votre conjoint accepte de modifier la nouvelle adresse.”

“Est-ce que votre conjoint pourrait nous appeler pour valider la demande que vous nous faites?”

Ça devient insultant de se faire virer de bord parce qu’on n’est pas Monsieur le conjoint alors que c’est nous qui avons le temps de régler la plupart des démarches “familiales”. Et je préciserais que c’était très compliqué pour moi de parler anglais (surtout de comprendre ce que les autres me demandaient) par téléphone, alors le degré de frustration était encore plus grand.

Fait cocasse

J’ai réussi UNE seule fois à ouvrir un compte à mon nom… celui de la compagnie de poubelle. Je me suis dit une seconde qu’il y a bien juste les poubelles qui voulaient de moi, mais intérieurement, j’étais très heureuse. Même que le gars au service à la clientèle devait trouver que j’avais beaucoup trop d’entrain à répondre à toutes ses questions!

Voiture

La compagnie pour laquelle mon conjoint travaille offre un consultant pour nous aider avec ces changements. Il nous avait d’ailleurs suggéré d’acheter une voiture avant de quitter le Canada. Il nous a référé deux compagnies avec lesquelles nous pouvons “dealer” et ainsi profiter de notre crédit canadien. Nous avons pris les arrangements pour quand/comment prendre possession de la voiture. Ce sont les deux compagnies suivantes :

International AutoSource : www.intlauto.com
ExpatRide : www.expatride.com

Permis de conduire

En Californie, il faut refaire un examen de conduite théorique et pratique. Wow, ça me tente tellement (ne manquez pas ici mon ironie). Sans mon SSN (Social Security Number, équivalent d’un NAS), ça m’a pris tout près d’un an pour avoir mon vrai permis. Pendant tout ce temps j’avais un permis temporaire. Avec mon temporaire, je peux conduire seule, mais ça reste un bout de papier et je devais traîner mon passeport parce que c’était devenu ma seule preuve d’identité une fois que mon permis du Québec a été échu.

Selon les informations reçues lors de notre déménagement, personne n’est supposé avoir deux permis de conduire en sa possession alors il n’est techniquement pas légal de conserver mon permis du Québec (je n’arrive pas à trouver l’information sur le site internet, je suppose que nous avons reçu l’info en faisant le changement d’adresse vers les États-Unis, mais sous toute réserve). Bref, ça été un petit peu dérangeant parce que quand je suis allée au Québec en tant que visiteur, je suis passée au bureau des permis qui me harcelait pour que je renouvelle le mien. Voyant mon permis californien (je vous rappelle que j’avais mon bout de papier en plaidant que j’avais bel et bien un autre permis), non seulement ils ne voulaient pas annuler mon permis, mais ils m’ont fait payer des frais de retard. Ils ont fini par me laisser partir en me disant “bonne chance” avec mon bout de papier! Ça ne m’inquiétait pas trop, je savais que mon permis était malgré tout valide.

Ici par contre, le DMV n’a pas très bonne réputation pour un service de qualité et efficace alors après plusieurs appels, plusieurs mois, plusieurs visites en personne, mon dernier appel a été “je ne raccroche pas tant que mon dossier n’est pas traité en entier”… Et bien c’est enfin pendant cet appel que le commis a fait “vraiment” le tour de mon dossier et qu’il a complété les champs manquants (je suppose) et qu’il a finalement dit “votre permis va vous être envoyé par la poste. Mais il faudrait que votre conjoint nous appelle pour confirmer que vous êtes bien Jenny”. Non, non, je blague, mon conjoint n’a pas eu à confirmer.

Bonne journée!